lundi 31 décembre 2007

Le pèlerinage Hajj

Le pèlerinage est une institution divine obligatoire sur tout être humain qui est en mesure de l’accomplir, au moins une fois dans sa vie. L’on doit le faire le plus tôt possible, sans renvoi injustifié puisque le Prophète (pssl) a dit : « quiconque désire accomplir le hajj doit se hâter de l’accomplir ».

En effet, la foi en Allah et la pratique de l’islam sont obligatoires sur tous les êtres humains sans distinctions. Ils sont d’ailleurs tous les fils d’Adam (alayhis salam). Dieu a voulu donner une chance égale à toutes ses créatures de profiter du pèlerinage.

Juridiquement, être préalablement musulman fait partie des conditions de validité du pèlerinage. Le hajj ne peut être accompli valablement que pour un musulman.

« Tous les hommes qui peuvent faire le pèlerinage doivent y venir rendre hommage à l’Eternel. Quand à l’incrédule, qu’il sache que Dieu se suffit à lui-même et qu’il n’a pas besoin de l’univers[i] ».

Il est à noter que Dieu n’utilise pas le terme croyant ou musulman mais celui de « an-nas », c’est-à-dire les hommes. De plus, le terme « kafara » (infidèle) est utilisé pour celui qui ne veut pas accomplir le hajj. Et d’après une tradition rapportée par Ali (ra), le Prophète a dit :

« Celui qui possède la capacité d’accomplir le hajj et meurt sans l’avoir accompli, il n’y a pas de différence entre lui et un juif ou un chrétien ».

Nous voyons que le Prophète (pssl) utilise un langage très rigoureux pour mettre en évidence l’importance du pèlerinage, quoiqu’en réalité légalement c’est lorsqu’une personne dénie le hajj qu’elle est considérée comme une infidèle (kafir).

Le hajj est obligatoire pour ceux qui sont en état de l’accomplir (manistata’a), c'est-à-dire les êtres majeurs[ii], doués de raison, libres et aptes physiquement et financièrement. De plus l’argent utilisé pour le pèlerinage doit être licite et l’utilisation de cet argent ne doit pas non plus occasionner une gêne matérielle pour la famille du pèlerin, sous peine de nullité du pèlerinage. Enfin, les femmes doivent se faire accompagner par leur époux, ou, à défaut, par un mahram.

Le pèlerinage bien fait assure à celui qui l’accomplit le bonheur ici-bas et la félicité dans l’au-delà. On entend par pèlerinage pieux un pèlerinage exempt des mauvais actes tant physiques que spirituels. Un pèlerinage pieux absout les péchés, témoin de cette tradition du Prophète (pssl) :

« Celui qui accomplit le pèlerinage en s’abstenant de la luxure et de la méchanceté reviendra de celui-ci sans péchés, tel un nouveau-né ».

La récompense d’un pèlerinage pieux est le Paradis, et on a pour preuve cette parole du Prophète : « Le pèlerinage pieux n’a d’autre récompense que le Paradis ».

Sur le sujet, on peut également consulter: Le Savoir-blog (1ère partie) (2ème partie) (3ème partie) (4ème partie) (5ème partie).


[i] Le Saint Coran, chapitre 3, verset 97.

[ii] L’accomplissement du pèlerinage par un mineur n’est pas obligatoire. C’est un acte louable qui ne le dispense pas d’en accomplir un autre lorsqu’il atteindra sa majorité.