lundi 31 décembre 2007

Le pèlerinage Hajj

Le pèlerinage est une institution divine obligatoire sur tout être humain qui est en mesure de l’accomplir, au moins une fois dans sa vie. L’on doit le faire le plus tôt possible, sans renvoi injustifié puisque le Prophète (pssl) a dit : « quiconque désire accomplir le hajj doit se hâter de l’accomplir ».

En effet, la foi en Allah et la pratique de l’islam sont obligatoires sur tous les êtres humains sans distinctions. Ils sont d’ailleurs tous les fils d’Adam (alayhis salam). Dieu a voulu donner une chance égale à toutes ses créatures de profiter du pèlerinage.

Juridiquement, être préalablement musulman fait partie des conditions de validité du pèlerinage. Le hajj ne peut être accompli valablement que pour un musulman.

« Tous les hommes qui peuvent faire le pèlerinage doivent y venir rendre hommage à l’Eternel. Quand à l’incrédule, qu’il sache que Dieu se suffit à lui-même et qu’il n’a pas besoin de l’univers[i] ».

Il est à noter que Dieu n’utilise pas le terme croyant ou musulman mais celui de « an-nas », c’est-à-dire les hommes. De plus, le terme « kafara » (infidèle) est utilisé pour celui qui ne veut pas accomplir le hajj. Et d’après une tradition rapportée par Ali (ra), le Prophète a dit :

« Celui qui possède la capacité d’accomplir le hajj et meurt sans l’avoir accompli, il n’y a pas de différence entre lui et un juif ou un chrétien ».

Nous voyons que le Prophète (pssl) utilise un langage très rigoureux pour mettre en évidence l’importance du pèlerinage, quoiqu’en réalité légalement c’est lorsqu’une personne dénie le hajj qu’elle est considérée comme une infidèle (kafir).

Le hajj est obligatoire pour ceux qui sont en état de l’accomplir (manistata’a), c'est-à-dire les êtres majeurs[ii], doués de raison, libres et aptes physiquement et financièrement. De plus l’argent utilisé pour le pèlerinage doit être licite et l’utilisation de cet argent ne doit pas non plus occasionner une gêne matérielle pour la famille du pèlerin, sous peine de nullité du pèlerinage. Enfin, les femmes doivent se faire accompagner par leur époux, ou, à défaut, par un mahram.

Le pèlerinage bien fait assure à celui qui l’accomplit le bonheur ici-bas et la félicité dans l’au-delà. On entend par pèlerinage pieux un pèlerinage exempt des mauvais actes tant physiques que spirituels. Un pèlerinage pieux absout les péchés, témoin de cette tradition du Prophète (pssl) :

« Celui qui accomplit le pèlerinage en s’abstenant de la luxure et de la méchanceté reviendra de celui-ci sans péchés, tel un nouveau-né ».

La récompense d’un pèlerinage pieux est le Paradis, et on a pour preuve cette parole du Prophète : « Le pèlerinage pieux n’a d’autre récompense que le Paradis ».

Sur le sujet, on peut également consulter: Le Savoir-blog (1ère partie) (2ème partie) (3ème partie) (4ème partie) (5ème partie).


[i] Le Saint Coran, chapitre 3, verset 97.

[ii] L’accomplissement du pèlerinage par un mineur n’est pas obligatoire. C’est un acte louable qui ne le dispense pas d’en accomplir un autre lorsqu’il atteindra sa majorité.

dimanche 30 décembre 2007

Le Saï (procession ou ambulation), le parcours entre Safa et Marwa

Le saï est le fait de parcourir sept fois la distance séparant les monticules d’as Safa et d’al Marwa.

Chaque aller-retour compte comme un parcours (shawt). La procession commence obligatoirement à Safa et de ce fait se termine à Marwa.

La marche entre les collines se fait 7 fois et non 14 fois.

Long de 395 mètres, le Mas’a est situé à l’intérieur de la Grande Mosquée Honorée, non loin de la Kaaba.

Le Mas’a est divisé en deux larges pistes, l’une prévue pour l’aller, l’autre pour le retour. Entre les deux se trouvent deux autres pistes plus étroites réservés aux personnes handicapées et âgées qui accomplissent la procession sur des fauteuils roulants[i].

Le rite de la course accomplie sept fois entre As-Safa et Al-Marwa se fait en souvenir de Hajra (Hagar) (ra). L’épouse du prophète Ibrahim (Abraham) (alayhis salam), qui avait couru sept fois entre les colines As-Safa et Al-Marwa en quête d’eau pour apaiser la soif de son fils Ismaël (alayhis salam). Ce fut alors que le Très Miséricordieux fit jaillir la source Zam Zam afin de récompenser l’endurance et la soumission à Allah de l’aïeul du Prophète Muhammad (pssl).

Signalons que si un pèlerin accomplit la course entre As-Safa et Al-Marwa pour finir à As-Safa, elle est invalide et doit être refaite comme il se doit, conformément à la pieuse pratique du Prophète Muhammad (pssl).

En général, le Saï est considéré comme un pilier du pèlerinage et de l’oumra. L’Imam Abou Hanifa le considère comme un devoir (wajib) hautement recommandé. Toutefois, le pèlerinage de celui qui n’a pu l’accomplir demeure valide, mais le pèlerin doit immoler un animal pour compenser ce manquement.

Le Saï n’exige pas un état de tahara (pureté – propreté) come la tawaaf ou la prière. Mais, il est louable d’en tenir compte. La femme indisposée peut donc l’accomplir.

Le saï s’accomplit toujours après la tawaaf.

Pour l’oumra, le saï se fait après la tawaaf d’oumra, pour le hajj, le saï se fait après le tawaaf de l’arrivée (tawaaf qoudoum) ou après le tawaaf az-ziyara s’il n’a pas été accompli juste après la tawaaf de l’arrivée. Pour celui qui est en état de sacralisation pour l’oumra et le hajj, le saï se fait après la tawaaf de l’oumra. Cela le dispense du saï après le tawaaf az-ziyara.

Rappelons que l'homme doit se hater le pas, pendant la procession, lorsqu'il passe devant la Kaaba. C'est indiqué dans le couloir de la Mosquée Honorée par des lumières de couleur verte.

Vidéo


[i] Des fauteuils roulants électroniques sont maintenant à la disposition des pèlerins. L’on peut également se faire transporter par une personne, au prix de 40 rials (en 2007). L’on peut également emprunter de la Mosquée un fauteuil et se faire transporter par un membre de la famille.

Jinayaat (l'outrage en état de sacralisation)

Le pèlerin doit préalablement purifier ses corps et âme avant de comparaître devant le Créateur durant le pèlerinage. Il se met en état de sacralisation avant même de pénétrer dans l’enceinte sacrée. Cet état spécial (état d’ihram) comporte des Interdits (mamoonaat) et des injonctions quasi-obligatoires (waajibaat) aussi bien que des actions permises (mubahaat). Il y a des choses qu’il ne faut absolument pas commettre et d’autres qu’il ne faut pas négliger en état d’ihram durant le pèlerinage.

Selon la jurisprudence islamique, ces violations et omissions s’appellent ‘Jinayaat’.

Toute action interdite commise et tout manquement impose le rachat de la faute par 4 types de sanctions expiatoires dépendant de la gravité, de la qualité et de la durée des infractions.

Les fautes commises peuvent être d’une longue durée ou d’une durée courte, ou les rites peuvent contenir des défauts partiels. De ce fait, ils sont classés comme des délits dont la commission est totale ou partielle et entraînent des sanctions diverses et au prorata.

Les quatre types de sanction-réparation sont :

  1. Badana : le sacrifice d’un chameau ou d’une vache ;
  2. Dam : le sacrifice d’un mouton, d’une chèvre etc ;
  3. Swadaqa : l’offrande d’un repas de 6 personnes aux pauvres ou une offrande équivalent, le swadaqat-ul-fitr ;
  4. Sawn : le jeûne durant trois jours ou dix jours.

Même si les violations, les fautes ou les manquements ont été commis par ignorance, par oubli, ou par nécessité (maladie par exemple), même si le pèlerin a été forcé de les commettre, dans n’importe quelle circonstance, il lui faudra payer l’amende appropriée aussitôt que possible, faute de quoi l’acquittement de l’amende deviendra quasi-obligatoire (wajib) avant son décès, et dans ce cas, si le paiement n’a pas pu avoir lieu, il lui faudra demander à ses héritiers de l’accomplir.

Les règlements concernant ces infractions sont dérogatoires au droit commun musulman. Ces règlements ne comportent que la réparation des infractions. Ces fautes ne sont pas considérées comme des péchés, sauf si les infractions ont été commises intentionnellement pour ensuite les réparer avec force de l’argent. Dans ce cas, outre l’amende à payer, l’auteur deviendra un pécheur et la probabilité que son pèlerinage ne soit approuvé est grande.

Il convient, à titre d’exemple, de citer quelques délits graves. Les rapports sexuels avant la première désacralisation impose le sacrifice d’un chameau ou d’une vache entière. Pour d’autres délits moins graves concernant le sexe, le sacrifice d’un caprin (mouton, cabri etc) est obligatoire. Si le pèlerin a une relation sexuelle tout en étant en état de sacralisation, son pèlerinage est annulé, l’auteur de la faute devra revenir l’année suivante pour faire le Hajj Kaza. Néanmoins, il lui faut quand même poursuivre les rites restant du Hajj annulé.

Le deuxième délit grave en importance est de tourner autour de la Kaaba pour le Tawaaf Ziyara en état d’impureté (janaba) ou pour une femme indisposée de graviter autour de la Kaaba (haiz-nifas).Dans ces cas aussi, il faudra sacrifier un chameau ou une vache pour réparer la faute. En revanche le Hajj n’est pas annulé.

Le troisième en importance, c’est la non-observance d’une obligation (wajib) ou l’observance partielle ou l’observance avec une faute. Le sacrifice d’un caprin (bouc, mouton etc.) est nécessaire comme rachat.

Pour d’autres violations moins graves ce sera un repas de six personnes pauvres, ou un swadaqa comme le swadaqat-ul-fitr ou trois jours de jeune.

En général, les sanctions imposées pour une faute ne sont pas interchangeables sauf dans certains cas. Sacrifier un animal le jour du sacrifice est un rite quasi obligatoire (wajib) pour le pèlerin qarin (Qiran) ou mutawatti (tamattu). Dans ce cas particulier, s’il n’a pas le moyen nécessaire, il peut remplacer ce sacrifice par un jeune de dix jours, trois durant le Hajj à partir du 1er Shawwal et jusqu’au 8 Zilhajj, préférablement les 6, 7 et 8 Zilhajj et les 7 jours restants dans son pays natal après le hajj.

Mais l’esprit du hajj lui-même ne demande pas de commettre des fautes pour ensuite les réparer. L’idéal pour le pèlerin en état de sacralisation c’est de ne pas commettre la moindre faute. Il ne faut pas qu’il oublie qu’il a un rendez-vous fixé avec Dieu le 9 Zilhajj. Dans ce contexte, il est vital pour le futur pèlerin d’avoir une formation complète sur le hajj en suivant des cours ou en lisant les autres textes mis en ligne, qui ne peuvent évidemment épuiser toute la matière, avant de s’embarquer à la rencontre de Dieu. Pour situer l’enjeu de cette rencontre, le Prophète (pssl) a dit en peu de mots : « Un pèlerinage sans défaut fait en toute piété vaut mieux que la vie de ce monde et ce qui s’y trouve. Un tel pèlerinage n’a d’autre rétribution que le paradis » (rapporté par Abu Huraira (ra).

Sur le même sujet, on peut aussi consulter :

Jinayaat of Ihram

L'Ihram (Etat de sacralisation - pureté)

Durant le pèlerinage, l’homme le pécheur se présente devant le Miséricordieux, son Seigneur. Mais cette rencontre avec Allah ne peut avoir lieu que si le pèlerin se comporte selon la façon prescrite.

La Kaaba symbolise le Trône Divin sur terre. Elle est entourée de deux espaces sacrés, le pèlerin ne peut pas y pénétrer sans se mettre en état de pureté absolue. Cette condition s’appelle communément ‘État de sacralisation’ ou ‘État d’Ihram’. Ce premier geste est obligatoire pour accomplir le Hajj, sans lequel celui-ci est nul. Il se débarrasse de tous les ornements de ce monde en purifiant son corps et son âme.

Le pèlerin en état de sacralisation porte un vêtement particulier (l’ihram) destiné à le rendre conscient du caractère solennel de la prière qu’il va accomplir.

Étymologiquement, l’ihram veut dire : « déclarer qu’une chose est défendue ». En état de sacralisation, certains actes permis (actions halal) sont strictement défendus (haram).

L’ihram est un vêtement à caractère paradoxal. Dans sa forme, il est très simple et sans apparat. Il est fait de deux morceaux de tissus non cousus de 2,40 mètres X 1,40 mètres en général (tel qu’il est vendu dans le commerce[i]), que l’on appelle ‘Izaar[ii]’ et ‘Rida[iii]’généralement en blanc, mais le Prophète (pssl) a déjà porté un vêtement vert pour la tawaaf, ce qui veut dire que le blanc n’est pas absolument obligatoire.

L’ihram est en même temps l’habillement le plus prestigieux. On le porte pour la rencontre physique avec son Créateur, comme un linceul. Avant de le porter, le pèlerin doit devenir « serviteur de Dieu » (Abd Allah[iv]) pour le revêtir.

Ce titre d’Abd Allah est une haute distinction conférée par Dieu à l’homme. En principe, seul le Prophète Muhammad (pssl) et le détenteur du titre d’Abd Allah, et qui, par extension, est conféré temporairement à tous les vrais croyants pour qu’ils puissent se présenter devant Allah durant le pèlerinage.

Le pèlerin doit également se « déshabiller » de manière absolue, se dépouiller de tout vêtement de prestige, d’orgueil, de grandeur matérielle.

Il se purifie extérieurement par les grandes et petites ablutions aussi bien qu’intérieurement par le repentir et le zikr, par le remboursement des dettes (s’il en a), par le dédommagement des torts commis à autrui, par l’engagement de ne plus commettre les mêmes fautes. Dorénavant, il doit s’engager à se conformer totalement à l’ordre divin.

Quant à la femme, elle peut, par respect à sa nature, porter un vêtement de toute couleur (sans couvrir le visage) à l’exception du jaune orangé. Elle doit se couvrir à l’exception des mains, du visage. En général, les femmes pèlerins portent soit le noir, soit le blanc.

Le prestige de la femme en islam est très élevé. La Sounna nous enseigne que le paradis se trouve sous les pieds des mères. Tout comme un chef d’État est toujours escorté dans son déplacement, la femme musulmane doit se faire accompagner durant son déplacement pour accomplir le pèlerinage (Hajj ou Oumra) par son époux ou à défaut par un Mahram[v].

Donc, l’ihram (les vêtements non cousus pour l’homme et cousus pour la femme) est purement symbolique.

L’ihram sert de symbole. Il marque la rupture, le départ de l’homme du monde physique, des plaisirs, des illusions et éphémère et son entrée dans celui du beau, de la vérité, du réel et de l’éternel.

C’est au Miqaat[vi], avant de pénétrer dans les deux espaces sacrés (Haram et Hil) que le pèlerin s’habille en ihram en tournant le dos à tout ce qui n’est pas licite et en disant.

« Labbaik[vii] » (Me voici, Seigneur).

Aussitôt qu’il prononce le mot Labbaik, il est considéré comme en état de sacralisation.

Ce moment est très solennel pour le Muhrim (pèlerin en état de sacralisation), puisque Labbaik signifie aussi : « Pour toi Seigneur, je renonce à tout ».

Il devra être très conscient qu’il délaisse le monde relatif pour solliciter très humblement d’Allah trois faveurs principales, essentielles et réelles.

  1. Rida : l’Agrément ;
  2. Ghuffran : le Pardon ;
  3. Rahma : la Miséricorde Divine.

Notons qu’il y a deux sortes de limite (miqaat). Il s’agit du miqaat du temps, et miqaat du lieu.

Miqaat du temps.

Limite du temps qui commence le 1er Shawwal jusqu’à l’aube du 10ème Zilhajj de la même année.

Si le pèlerin se met en état de sacralisation avant ou après cette période son pèlerinage est nul.

Miqaat du lieu. (Vidéo)

Limites géographiques des lieux définis par le prophète Muhammad (pssl). Ce sont cinq endroits en dehors des espaces sacrés. Ils sont :

  1. Abiar-Ali-Dhoul Hulaifa (au nord de La Mecque) ;
  2. Rabeigh-Al-Juhfa (au nord-ouest de La Mecque) ;
  3. Dhatou Irq (au nord-est de La Mecque) ;
  4. Qarnal Manazil-Assail-Vadi Mahram (à l’est de La Mecque) ;
  5. Yalamlam (au sud de La Mecque).

Pour connaître l’espace sacré (Haram et Hil), il faut tirer une ligne reliant les cinq endroits mentionnés par le Prophète (pssl) afin d’avoir les extensions de Miqaat. L’espace sacré ressemble à un pentagone.

Pour éviter toute erreur et transgression, il est conseillé au futur pèlerin de porter l’ihram bien avant les limites territoriales si par mégarde il pénètre dans l’espace sacré sans l’ihram, il lui faudra retourner tout de suite au Miqaat, porter l’ihram et y entrer de nouveau.

Si pour une raison ou une autre, il ne peut retourner au Miqaat, il lui faut sacrifier un animal pour cette infraction. Cette réparation s’appelle en droit musulman « dam[viii] ».

Il faut aussi mentionner une exception en droit musulman concernant deux catégories de pèlerins au sujet du miqaat. La Kaaba est encerclée par deux espaces sacrés : Haram et Hil.

Tous ceux habitant dans le Haram, portent leur ihram de leur résidence pour le hajj, par contre pour l’oumra, ils doivent sortir, porter l’ihram dans le Hil et y retourner.

Ceux habitant dans le Hil portent leur ihram de leur résidence que ce soit pour le hajj ou l’oumra ou avant de pénéter dans le Haram.

Le pèlerin en état de sacralisation ne doit pas :

- Cohabiter avec son conjoint/sa conjointe ;

- Parler ou agir indécemment ;

- Se quereller ;

- Se mettre en colère ;

- Chasser un gibier, aider dans la chasse ou tuer des animaux ;

- Se couper les cheveux ou enlever les poils du corps ;

- Se raser

- Se couvrir la tête (pour les hommes ;

- Se revêtir de vêtements cousus (pour les hommes) ;

- Se parfumer ;

- Se couper les ongles ;

- Conclure un mariage, fiançailles ou en faire la demande ;

- Abattre des arbres ou arracher des herbes ;

- Se coiffer ;

- Porter des chaussettes et des chaussures cousues.

Les actions permissibles en état de sacralisation sont :

- Prendre un bain (ghussal) ;

- Tuer des animaux dangereux ;

- Porter des sandales qui ne couvrent pas les chevilles ;

- Se protéger sous une ombrelle ou parapluie ;

- Laver son ihram ou l’échanger ;

- Utiliser un miroir ;

- Porter une ceinture cousue munie de poches pour garder son argent ou document.

D’après un récit, le Prophète Muhammad (pssl) a dit : « Quiconque meurt pendant qu’il est en état d’ihram se levera de son tombeau le jour du jugement en récitant ‘Labbaik’ ».

Après l’accomplissement du Hajj, le Muhrim se désacralise en deux temps.

  1. D’abord, après l’immolation (qurbani) et le rasage de la tête ou le raccourcissement des cheveux, il se désacralise partiellement ;
  2. Après avoir accompli la tawaaf Az Ziyara, il se désacralise complètement.

Mais le Haji[ix] (ou Al Hajj) qui avait décidé de ne plus faire ce qui est satanique, peut-il vraiment se désacraliser, peut-il oublier qu’il a lapidé Satan 49 fois.


[i] Il n’y a aucun caractère impératif à ce sujet.

[ii] La partie portée en haut du corps.

[iii] La partie portée au bas du corps.

[iv] C’est ce qu’on récite dans la deuxième kalimah. « Ash-hadu Allaailaahill-Allah. Wahdahuu. Laashrikikalah. Wa ashhadu anna Muhammadan abduhuu wa rasulluh ».

[v] En droit musulman, peut être mahram, les père et grands-pères, frères, fils et petits-fils, oncles, neveux, beau-père, et beau-fils.

[vi] Les limites géographiques des lieux par le Prophète (pssl) d’où les pèlerins doivent obligatoirement être vêtus d’ihram avant de continuer leur voyage pour La Mecque.

[vii] « O Allah, je suis présent et je réponds à ton appel. Formule appelée « talbiya ».

[viii] Sacrifier au nom de Dieu un bouc, un mouton ou une chèvre ou un septième d’un bœuf, d’une vache, d’un chameau et de l’offrir aux pauvres.

[ix] Quelqu’un qui a complété le pèlerinage à la Mecque d’après les prescriptions islamiques.

samedi 29 décembre 2007

Abraham (Sayidina Ibrahim alayhis salam)

Une étude approfondie sur le pèlerinage ne peut se faire l’économie d’une analyse de la vie d’Abraham (alaayhis salam) tant elle est riche en leçon de spiritualité et tant les rites même du pèlerinage ont leur origine en Abraham (alayhis salam), sa femme Hajra (ra) et leur fils Ismaël (alayhis salam).

Originaire d’Our, une cité antique de la Mésopotamie, Abraham était un Babylonien, de race sémitique mais n’était pas forcément juif. La cité d’Our était le centre de l’astrolâtrie et de l’idolâtrie et était peuplée d’adorateurs d’idoles, du soleil et de la lune.

Abraham (alayhis salam), le Hanif, monothéiste pur, refusa de considérer les astres comme de véritables divinités. Très jeune, âgé de dix-sept ans, il enseigna à ses compatriotes la notion d’un Dieu Unique (Allahu Jalla Jalaluhu), Tout Puissant, Maître de l’univers, qui est lumière sur lumière qui pour créer n’a qu’à ordonner : « Sois et c’est » (Kun faya koune) et qui échappe à toute représentation figurée. A Lui appartient les plus beaux attributs, l’Éternité, l’Infinité, la Sagesse, la Création etc.

Les polythéistes étaient aveuglés et Abraham leur posait des problèmes. Le roi Nemrood (constructeur de la tour de Babel) décida de le brûler vif avec la complicité d’Azur, le père d’Abraham (alayhis salam) qui était un idolâtre endurci et fabriquant d’idoles.

Pour mener à bien l’opération, ils avaient allumé un feu gigantesque pendant quarante jours. La chaleur devint si intense que même les oiseaux moururent instantanément en survolant l’espace infernal même à une très haute attitude.

Vu l’intensité de la chaleur, les assassins avaient eu recours à un gigantesque catapulte pour lancer Abraham (alayhis salam) au feu. Voyant l’imminence du danger, l’ange Gabriel (Jibril) (alayhis salam) fut profondément bouleversé et proposa son aide à Abraham (alayhis salam) qui la lui refusa, car il était confiant de recevoir l’aide directe de Dieu Unique. Allah le Tout Puissant intervint et dit : « O feu sois pour Abraham une fraicheur salutaire[i] ».

La flamme devint ainsi froide.

Se trouvant dans l’impossibilité de convaincre ses contemporains de la justesse de sa mission, Abraham (alayhis salam) décida de quitter sa terre natale. Il était accompagné de sa très charmante femme Sarah pour émigrer en la grande Syrie en Palestine en passant par l’Égypte.

Cependant, le roi d’Égypte pris très vite connaissance de la beauté exceptionnelle de Sarah. Le roi convoqua Sarah au château sans lui indiquer la raison. En réalité, il voulait abuser d’elle. Mais il était plusieurs fois frappé par une paralysie et une agonie temporaires durant ses tentations diaboliques par des ondes incompréhensibles venant du Ciel.

Il comprit alors que Sarah était sous la protection divine. Elle fut libérée.

Sarah se croyait stérile. Elle voulait avoir un enfant pour la famille et donc demanda à Abraham (alayhis salam) d’épouser une fille d’une famille égyptienne honorable, Hagar (Hajra) (ra) qui était aussi d’une grande beauté.

Tous ensembles, Abraham (alayhis salam), Sarah et Hajra partirent pour la Palestine où ils s’établirent. Le temps passa et Abraham (alayhis salam) allait avoir 86 ans. Il pria Dieu de lui donner un enfant qui pourrait lui succéder dans sa mission prophétique. Sa prière fut vite agréée et Ismaël (alayhis salam) naquit de Hajra. Ismaël (alayhis salam) a pour origine le mot ‘Samera’ qui veut die entendre. La prière d’Abraham (alayhis salam) fut entendue.

Tout se passa joyeusement. Toute la famille était très contente, jusqu’au jour où Sarah fit une crise de jalousie en voyant l’affection grandissante d’Abraham (alayhis salam) pour Ismaël (alayhis salam) et Hajra (ra). Elle insista auprès d’Abraham (alayhis salam) pour qu’il envoyât Hajra (ra) et Ismaël (alayhis salam) vivre quelque part loin de leurs yeux.

Prophète et guidé par la Sagesse Divine, Abraham (alayhis salam) accepta. Prenant quelques dattes et un peu d’eau comme bagage, il partit accompagné de Hajra (ra) et d’Ismaël (alayhis salam). Il les quitta dans un désert aride en Arabie (Saoudite), un endroit nommé Wadi Al Attash (Vallée de la Soif) maintenant connu sous le nom de Makkah (La Mecque).

La scène se passa il y a quelques 5000 ans de cela dans un lieu tout à fait désert. Il n’y avait là-bas aucune source de vie (pas d’eau, pas de végétation, pas d’animaux). Personne n’habitait ce lieu. Ainsi, les deux exilés n’avaient rien de quoi se protéger contre une chaleur infernale de 60° à certains moments.

Ce n’était pas sans douleur qu’Abraham (alayhis salam), le père, se sépara de son fils et de son épouse. Alors qu’Abraham (alayhis salam) partait, Hajra (ra), femme modèle et pleine d’obéissance prit conscience de la gravité de la situation et lui demanda : « Est-cque tu vas vraiment nous laisser dans cet endroit où il n’y a ni eau, ni nourriture, ni personne, est-ce la volonté d’Allah ? ».

« Oui », répondit Abraham (alayhis salam) par un signe de tête. Hajra (ra) poussa un grand soupir en disant : « Surement, Il prendra soin de nous ». Quelle foi !

Pendant le voyage, Abraham invoqua Allah en ces termes :

« Seigneur ! J’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée stérile près de ta maison[ii], afin Seigneur qu’ils accomplissent la prière. Fais-donc que les cœurs de certaines personnes s’inclinent vers eux. Nourris-les de fruits, peut-être te seront-ils reconnaissants[iii] ».

Très vite leur réserve d’eau s’épuisa. Ismaël (alayhis salam), un bébé ne pouvait résister à la soif. Il était déshydraté et se mit à pleurer.

Hajra (ra) était terrifié, mais elle escalada la colline avoisinante, Safa, avec beaucoup de courage pour essayer d’apercevoir du sommet un oasis ou une éventuelle caravane susceptible de sauver Ismaël de la mort. Malheureusement, il n’y avait ni l’un ni l’autre.

Cependant, toujours optimiste, elle courut sur l’autre colline, Marwa, située à 395 mètres de la première. Elle était consternée. Rien n’était en vue. Affolée, elle fit sept fois le trajet entre Safa et Marwa, en courant, grimpant, pleurant et priant Dieu pour la miséricorde.

Épuisée, elle délaissa les collines pour voir l’état d’Ismaël (alayhis salam). Mais elle était toute surprise de constater que de l’eau jaillissait là où son fils avait tapé les pieds. Était-ce un mirage ou une réalité ?

Un jet d’eau cristallisé jaillissait si puissamment qu’il l’arrosait de plein fouet. Tout d’un coup l’enfer se transforma en paradis. Ce n’était pas un mirage mais bien un miracle. Pour éviter tout gaspillage, elle essaya d’arrêter le jet d’eau avec du sable en disant « Zam Sam » (arrêtes- arrêtes) Ya Mubarakah ».

Ce miracle était suivi d’un autre. Les habitants du Yémen devraient affronter une terrible sècheresse. Une tribu du nom du Jurham décida donc de quitter la région sinistrée en quête d’un endroit plus verdoyant. En route vers le nord, la tribu passa très loin de la Vallée de la Soif (Makkah). Le caravanier, un observateur professionnel de la nature, observa que les oiseaux s’envolaient vers la direction de la Vallée de la Soif. Les voyageurs conclurent qu’il devait avoir de l’eau dans cette région. Ils firent un détour et était surpris de rencontrer une femme seule avec son bébé près d’un jet d’eau, qui, bien entendu, deviendrait le célèbre puits béni de Zam Zam.

La vue de cette eau abondante (source de vie) incita la tribu de Jurham de s’y établir avec la permission de Hajra (ra).

Une nouvelle ère commença. Spirituellement, l’homme va pouvoir progresser à grands pas. On érigea des tentes. La Mecque embryonnaire commença à se construire petit à petit. Une ville naîtra au centre du monde.

De son côté Abraham (alayhis salam) vivait toujours en harmonie avec Sarah en Palestine. Après avoir fait plusieurs demandes auprès de Sarah, il obtint finalement la permission d’aller enquérir des nouvelles de Hajra (ra) et d’Ismaël (alayhis salam) assortie d’une condition stricte de ne pas descendre de sa monture en les rencontrant. Il n’était pas question pour lui de pénétrer dans leur tente.

Abraham (alayhis salam) fut très ravi de voir qu’Ismaël (alayhis salam) et Hajra (ra) jouissaient d’une bonne santé et de voir une ville naissante.

Soulagé, mais homme de parole, il repartit vers la Palestine sans poser les pieds sur terre. Dorénavant, il se fait un devoir de leur rendre visite annuellement et de prier abondamment pour eux.

Le temps passa, Ismaël (alayhis salam), le bien aimé de toute la petite ville allait avoir 13 ans quand soudain, Abraham (alayhis salam), le père, reçut en songe un ordre d’immoler son fils unique, être qui lui est le plus cher, de d’Allah. C’était dur, très dur même, surtout qu’il avait beaucoup prié pour avoir un fils et que lui, Abraham (alayhis salam), était maintenant âgé de 99 ans. Néanmoins, pour lu l’ordre de Dieu était prioritaire sur toute chose ; c’était même la priorité des priorités.

« Mon cher Confrère fils, j’ai vu en songe que je t’immolais en sacrifice à Dieu. Dis-moi ce que tu en penses ? », dit Abraham (alayhis salam).

« O mon cher père, fais ce qui t’est demandé : tu me trouvera, si Dieu veut, du nombre des endurants[iv] ».

Quel père, quel fils !

Pour faire le sacrifice d’Ismaël (alayhis salam), Abraham (alayhis salam) l’emmena sur une colline à Mina à 5 kilomètres de La Mecque. Il avait avec lui un couteau bien aiguisé.

Satan, l’ennemi juré de l’homme, suivit la scène avec beaucoup d’intérêts. Il essaya de détourner Abraham (alayhis salam) de sa résolution. Satan lui apparut sous la forme humaine. Lassé de sa présence, Abraham (alayhis salam) prit une poignée de cailloux et la jeta au visage de Satan. Audacieux, il réapparut sept fois et le prophète Abraham (alayhis salam) lui jeta des cailloux sept fois.

Téméraire, nullement découragé, changeant de tactique, Satan chercha à influencer Hajra (ra) en jouant sur ses sentiments maternels. Satan lui dit : « Le bonhomme est devenu complètement fou, sur un vilain cauchemar, il veut assassiner son propre fils ».

Hajra (ra), tout comme Abraham (alayhis salam), lui envoya des cailloux à la figure. Satan tenta une dernière fois sa chance auprès d’Ismaël (alayhis salam) en lui disant que son père était un bourreau et était sans amour paternel. Mais là encore, il reçut d’Ismaël (alayhis salam) des cailloux au visage.

Abraham (alayhis salam) banda ses propres yeux pour ne pas voir la scène. Il passa son couteau sur le cou d’Ismaël (alayhis salam). Ayant prouvé sa soumission à Dieu, il fut miraculeusement arrêté dans son geste. Croyant qu’il avait déjà sacrifié Ismaël (alayhis salam) il enleva son bandage. Il vit que Dieu avait remplacé Ismaël (alayhis salam) par un bélier.

C’est ainsi que Dieu récompense ses serviteurs fidèles. Aussi Dieu enseigne-t-Il à toute l’humanité qu’il ne faut pas offrir un être humain en sacrifice à Lui. (Même de nos jours, dans certaines régions du monde cette pratique de sacrifice à dieu d’un être humain se pratique malheureusement). Les musulmans eux feront le sacrifice d’un animal.

« O Abraham, tu as ajouté foi à ta vision ! Voici comment nous récompenserons les vertueux. Certes, c’était une épreuve décisive, nous rachetâmes l’enfant au prix d’une immolation considérable et nous perpétuâmes le souvenir d’Abraham parmi les générations postérieures[v] ».

Abraham (alayhis salam) fut encore une fois récompensé. Bien qu’il était alors âgé de 100 ans, Allah lui donna un autre fils sous le nom d’Isaac (alayhis salam) issu de Sarah qui se croyait toujours stérile. C’est certainement un miracle. Pas mal comme cadeau pour un centenaire !

Petit à petit le village grandissait avec l’irruption des tentes. Ismaël (alayhis salam) grandissait aussi. Parallèlement, l’humanité commença à devenir adulte. Après avoir testé et trouvé digne, Abraham (alayhis salam) fut promu Imam, chef de l’humanité. Dieu lui confia la construction de la première Maison de la prière (la Kaaba) sur son site originel qui avait disparu avec le déluge du temps de Noé.

« La première maison qui a été édifiée pour les gens, c’est bien celle de la Baka bénie et une bonne direction pour l’univers[vi] ».

Mais le site n’était pas visible puisqu’il était couvert de sable pendant des siècles. Abraham (alayhis salam) demanda à Dieu de lui indiquer le lieu. Ainsi un vent violent balaya tout ce qui y reposait. Abraham (alayhis salam) découvrit alors que le site se trouvait à 20 mètres du puits miraculeux qu’on appelle Zam Zam.

« Et quand nous indiquames pour Abraham le lieu de la Maison en disant ne m’associe à rien et purifie ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour ceux qui s’y tiennent débout et pour ceux qui s’inclinent et se prosternent[vii] ».

Bismillah Hirrahman Nirraheem, Abraham (alayhis salam) commença la construction de la Maison Honorée avec l’aide de l’ange Gabriel (alayhis salam) comme l’architecte et Ismaël comme aide-maçon.

La structure était rectangulaire avec la partie nord-ouest arrondie (semi-circulaire) d’une hauteur de 4,5 mètres, sans toit avec deux portes. La construction progressa. L’ange Gabriel (alayhis salam) disparut et réapparut avec une pierre qu’il ramena du mont Abu Qubays. Abraham (alayhis salam) encastra cette pierre sacrée dans le coin Est du bâtiment, comme repère pour le commencement des tournées rituelles (tawaaf). Cette pierre blanche est devenue noire durant la période post-Abraham (alayhis salam) et préislamique par les souillures des mains des pécheurs et des idolâtres. Actuellement on l’appelle Hajar Aswad (La Pierre Noire).

Ismaël (alayhis salam) lui aussi apporta une grosse pierre sur laquelle Abraham (alayhis salam) se tenait pour compléter la partie supérieure du mur. Avec le poids de sa foi débordante, ses pieds s’enfoncèrent dans la pierre. Les traces de ses pieds existent encore aujourd’hui, mais c’était plutôt les traces indélébiles de sa foi qui apparurent sur la pierre. Une fois la construction terminée, la pierre fut gardée tout près de la Kaaba. Actuellement, cette pierre se trouve sous un dôme de cristal pur. Le tout se trouve dans un enclos métallique située à environ 10 mètres en face de la porte de la Kaaba. C’est bien cette pierre qu’on appelle Maqaame-Ibrahim (l’endroit où Abraham (alayhis salam) se tenait debout).

L’œuvre fut accomplie sans bavure. C’est un chef d’œuvre architectural qui apparut au centre du monde. Il sera toujours honoré. C’est ainsi que Dieu demanda à Abraham (alayhis salam) d’appeler les gens du monde entier à accomplir le pèlerinage (Hajj).

« Et fais aux gens une annonce pour je Hajj. Ils viendront vers toi à pieds et aussi sur toute mouture venant de tout chemin éloigné.

Pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom d’Allah aux jours fixés sur la bête de cheptel qu’Il leur a attribuée en nourriture[viii] ».

« Comment est-ce que ma voix parviendra aussi loin », demanda Abraham (alayhis salam). « La diffusion de ta voix est sous ma responsabilité. Tu n’as qu’à lancer l’appel. Ils t’entendront. Tous, même ce qui ne sont pas encore venus sur terre », répondit Allah.

Aujourd’hui, il suffit de voir les images du pèlerinage (Hajj) pour voir que Dieu a tenu Sa parole !

Fils d’un fabriquant d’idoles, Abraham (alayhis salam) édifia la Maison de Dieu (La Kaaba) pour le culte du Dieu Unique et devient lui-même le premier pèlerin (Haji) post-Adam (alayhis salam). La Maison de Dieu est un symbole matérialisé du monothéisme pur. Ce n’est pas une demeure habitable, néanmoins son existence est ressentie par tous les croyants.

Élevé à la dignité de Khalil (l’ami d’Allah) et détenteur du titre d’Imam (chef de la communauté des monothéistes), Abraham (alayhis salam) mourut à l’âge de 175 ans laissant après lui une génération de prophètes. Dawood (alayhis salam), Suliman (alayhis salam), Moussa (alayhis salam), Issa (alayhis salam) et le chef de tous les prophètes, Muhammad (sallahu alayhi was salam). Il est inhumé[ix] à Hébron, en Palestine, tandis que le tombeau d’Ismaël (alayhis salam) se trouve dans le Hijr[x], une partie intégrante de la Kaaba.


[i] Le Saint Coran, chapitre 21, verset 69.

[ii] Il n’y avait alors plus le bâtiment de ce temple construit jadis par Adam (alayhis salam) à l’exception du site.

[iii] Le Saint Coran, chapitre 14, verset 37.

[iv] Le Saint Coran, chapitre 37, verset 102.

[v] Le Saint Coran, chapitre 37, versets 105-108.

[vi] Le Saint Coran, chapitre 3, verset 96.

[vii] Le Saint Coran, chapitre 22, verset 26.

[viii] Le Saint Coran, chapitre 22, versets 27-28.

[ix] Le lieu est connu sous le nom de Tombeau des Patriarches

[x] Sa mère également y est inhumée là.